Les organismes internationaux, et au premier chef la Banque mondiale,ont fait de la question foncière une de leurs priorités, tant en Afrique qu'en Asie du Sud-Est. Mais les solutions préconisées sont d'un tel simplisme que, bien souvent, le remède est pire que le mal. Car ce n'est ni la généralisation de la propriété privée ni le titre foncier qui sécurisent les investissements mais l'Etat qui garantit ceux-là. Si l'Etat est faible, la garantie est nulle. C'est dans ce sens qu'on peut noter un retour du foncier avec l'apparition en ce début du XXIe sicèle de nouvelles problématiques dans le domaine des politiques publiques qui remettent la question foncière au centre des débats de la société civile et des démarches réformatrices.

TABLE DES MATIERES :

Retour au foncier ; l'Afrique ne peut continuer à sous-estimer ses priorités endogènes
Foncier et décentralisation ; réconcilier la légalité et la légitimité des pouvoirs domaniaux et fonciers
Actualité des politiques foncières en Afrique australe
Légitimation, paradoxe et contradictions du caractère "public" du foncier en Afrique
Analyse de la nouvelle loi de 1988 au regard de la réalité foncière et de la crise socio-politique en Côte d'Ivoire
La mise en œuvre de l'aménagement forestier négocié, ou l'introuvable gouvernance de la biodiversité à Madagascar
Politique de sédentarisation et relations interethniques : les termes de la question foncière au Laos
Actualité des droits dits "coutumiers" dans les pratiques et les politiques foncières en Afrique et dans l'océan Indien à l'orée du XXIe siècle