L’histoire rurale est une spécialisation quand il s’agit de l’Europe, c’est une évidence qui s’impose quand il s’agit de l’Afrique. Pourtant l’africanisme, coincé entre ethnologie et le tiers-mondisme, a trop négligé cette dimension concrète.

Les paysages, les plantes cultivées, les terroirs, l’habitat, la cuisine, les échanges régionaux, les maladies, les mentalités ont leur histoire. Les transformations coloniales (introduction de cultures de rapport, nouvelles corvées, monétarisation) et les exigences du développement se situent dans la longue durée des paysanneries africaines.

Cet ouvrage n’est pas un résumé, ni une synthèse définitive. Il présente des outils de travail (bibliographies, notes de méthodologie) et offre des perspectives de recherches. Il reflète une nouvelle orientation des recherches historiques, appliquées à l’Afrique centrale et orientale. La région des Grands Lacs est ici un exemple destiné à faire réfléchir.