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Résumé :
La politique du Cameroun indépendant resterait insaisissable si l'on négligeait d'explorer le passé et d'abord la période coloniale. Or, un fait s'avère incontestable : de la colonisation allemande à nos jours, on ne peut analyser la situation politique camerounaise en faisant l'économie des forces religieuses.
La politique du Cameroun indépendant resterait inssaisissable si l'on négligeait d'explorer le passé et d'abord la période coloniale. Or, un fait s'avère incontestable : de la colonisation allemande à nos jours, on ne peut analyser la situation politique camerounaise en faisant l'économie des forces religieuses. Ce n'est pas effet du hasard si l'hymne national du Cameroun a son berceau dans une mission presbytérienne américaine.
L'histoire, religieuse du Cameroun apparaît d'abord marquée par la diversité d’origine du personnel ecclésiastique : Français, Suisses, Américains, Néerlandais, Belges, Norvégiens et Camerounais. Insistant sur la notion de « fonction tribunitienne > , Louis Ngongo nous montre le rôle autonome des forces religieuses (catholiques, protestantes, islamiques) à l'intérieur de l'État colonial durant la période cruciale qui va du départ des missionnaires allemands à l'année 1955, veille de l'indépendance.
L'idée d'une collusion généralisée et permanente entre les principaux agents de la colonisation - les administrateurs et les missionnaires - est ainsi remise en question. En fait, les forces religieuses accepteront rarement en silence les décisions- de l'autorité civile et réussiront à se démarquer qu pouvoir colonial grâce, notamment, aux accords internationaux et à l'arbitrage de la S.D.N. puis de l'O.N.U
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