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La maison d'édition Karthala a été fondée en mai 1980, à Paris, avec pour objectif la publication et la diffusion de textes sur les questions internationales en rapport avec les pays du Sud. Vingt ans après les indépendances des années 1950 et 1960, le besoin se faisait sentir de nouvelles approches politiques de ce que l'on appelait alors le "Tiers monde", et en particulier de l'Afrique.


Un article sur RFI par Sabine Cessou (31 octobre 2014) "Les éditions Karthala prennent un coup de jeune"

 


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ALCARAZ Emmanuel

Disponible en eBook
Les lieux de mémoire de la guerre d'indépendance algérienne

24,00 € TTC

Résumé

Cet ouvrage se propose de revisiter la mémoire nationale algérienne pour montrer combien celle-ci participe à fois à la légitimation et à la contestation du pouvoir dans une société façonnée par la guerre d’indépendance, comme l’illustre le rôle majeur de l’armée encore aujourd’hui.

Préface d'Aïssa Kadri

Détails

ISBN 9782811119034
Nombre de pages 322
Hauteur 240 mm
Largeur 160 mm
Date de parution 2017
Date de publication 04/10/2017

Editeur

Karthala

Collection

Hommes et sociétés

Zone(s) géographique(s)

Afrique

Thématique(s)

Histoire, Politique

Description complète

Préface d'Aïssa Kadri

10 pages de Hors-texte couleur.

Cet ouvrage se propose de revisiter la mémoire nationale algérienne pour montrer combien celle-ci participe à fois à la légitimation et à la contestation du pouvoir dans une société façonnée par la guerre d’indépendance, comme l’illustre le rôle majeur de l’armée encore aujourd’hui. L’auteur développe une perspective critique du nationalisme mémoriel algérien et met à jour la pluralité des points de vue, reflet de la diversité en Algérie.

Il contribue ce faisant à éclairer les fondements de la crise identitaire que traverse la société algérienne, qui peine à élaborer un projet de « vivre ensemble » et à faire émerger une citoyenneté faisant consensus. Cette question se pose avec acuité après les « printemps arabes », et l’affaiblissement de la légitimité révolutionnaire des dirigeants algériens.

En étudiant « l’histoire vue de l’autre côté », à travers des sources d’une grande amplitude (enquêtes de terrain en Algérie réalisées de 2006 à 2017, étude des musées et des monuments commémoratifs, archives militaires et judiciaires), l’auteur se positionne de manière originale par rapport au contentieux mémoriel franco-algérien. Il propose une histoire connectée des mémoires, faisant la part belle à une analyse critique des usages algériens du passé et des imaginaires sociaux que ces mémoires construisent. « L’histoire à parts égales » n’est-elle pas un devoir pour parvenir à une «juste mémoire»?

Docteur en histoire, chercheur associé à l’ISP (Institut des sciences sociales du politique) de l’université de Nanterre et à l’IRMC (Institut de recherches sur le Maghreb contemporain) de Tunis, Emmanuel Alcaraz enseigne au lycée Gustave Flaubert à La Marsa à Tunis (AEFE-Agence pour l’enseignement français à l’étranger). Il est l’auteur de nombreuses contributions sur l’histoire de la mémoire de la guerre d’indépendance algérienne.

Table des matières

Liste des sigles utilisés

Préface

Introduction

 

1. Culte patriotique ou culte civique rendu aux monuments aux martyrs de la guerre d’indépendance de 1962 à nos jours ?

« Un ensemble complexe de signes »

Un symbole national associé à la tradition musulmane

Le monument dans la ville

L’aspect architectural des monuments

Les enjeux de mémoire liés aux monuments aux chuhadâ

La culture de la guerre

Le poids du régionalisme et du localisme

La violence iconoclaste

Une pratique importée ?

Les commémorations aux monuments aux martyrs, un quasi-monopole du pouvoir

La scénographie du pouvoir lors des commémorations

La faiblesse du rôle civique des commémorations

Le devoir de mémoire dans les commémorations des années 1990

 

2. Le premier projet de Musée national du mujâhid sous Ben Bella et sous Boumediene dans un lieu de souffrance devenu un symbole national. La prison Barberousse/Serkadji à Alger

Les premiers projets de transformation de la prison en musée dans les années 1960 et dans les années 1970 et leur abandon

Le premier musée en 1963 sous Ben Bella

Le projet d’installation du Musée national du mujâhid à Barberousse/Serkadji, dans les années 1970, supervisé par

Georges-Henri Rivière et son abandon

L’impossible oubli

Un lieu de mémoire de l’exécution des condamnés à mort

Une mémoire collective des détenus permettant le maintien du statut de mujâhidîn dans les lois mémorielles

Pourquoi Barberousse est-il un lieu de mémoire gênant pour le pouvoir algérien ?

Un lieu de mémoire de la lutte des Européens ayant lutté avec le FLN pour l’indépendance de l’Algérie

Un lieu de mémoire de la lutte des femmes algériennes

Les exactions commises dans les années 1980 et 1990 par le pouvoir

Un lieu mémorisé ineffaçable de la mémoire nationale

 

3. Le Musée central de l’armée : une glorification de l’ALN de l’extérieur ? 

Une mémoire algérienne marquée par la mythologie guerrière et par la « culture de la souffrance »

Décoloniser l’histoire

La « culture de l’affliction »

Une armée nationale populaire héritière de l’ALN de l’extérieur ?

Les batailles de l’ALN : une glorification de l’ALN de l’extérieur ?

La mise en scène d’une ALN organisée et sophistiquée

L’ANP, au-dessus de tout

 

4. Mémoire nationale et mémoire contestataire du congrès de la Soummam

De l’oubli à la mise en valeur du pavillon de chasse où se serait tenu le congrès de la Soummam

Un oubli total sous Ben Bella et relatif sous Boumediene

La restauration de 1984 : une conséquence du Printemps berbère ?

La transformation du pavillon de chasse en annexe du Musée national du mujâhid en 1995

Mémoire contestataire du congrès de la Soummam et mouvement culturel berbère

Une mémoire contestataire du congrès de la Soummam associée à la demande de démocratisation de la société algérienne

La réappropriation de la mémoire du congrès de la Soummam par les partis à fort ancrage kabyle à partir de 1984 (FFS, RCD)

La mémoire du congrès de la Soummam : une référence secondaire pour le mouvement citoyen kabyle ?

La bataille de commémoration entre le pouvoir et les opposants

Le monopole du pouvoir de la « visite pieuse » jusqu’au musée contesté

Le mouvement citoyen kabyle à Ifri Ouzellaguen : une mobilisation en déclin

Le FFS, maître d’oeuvre des commémorations à Ifri Ouzegallen depuis 2007

 

5. Un lieu de mémoire, El Djorf, redécouvert dans les années 2000

Le syndrome de Diên Biên Phu

Le regret de ne pas avoir remporté une bataille décisive

« La mère de toutes les batailles »

Pourquoi y a-t-il eu oubli de la bataille d’El Djorf et redécouverte ces dernières années ?

L’oubli de la bataille d’El Djorf pour effacer le souvenir de l’exécution de Bachir Chihani

La « guerre des mémoires », un des facteurs explicatifs de la redécouverte de la bataille d’El Djorf dans les années 2000

Les commémorations : du pèlerinage populaire au pèlerinage d’État

Des commémorations spontanées sous Ben Bella

L’arrêt des commémorations sous Boumediene et leur reprise de façon locale sous Chadli

Les commémorations organisées par le pouvoir central sous Bouteflika

 

Conclusion

Bibliographie sélective

Glossaire

Ils en ont parlé

Une recension de Guillaume Wadia dans The journal of North-African studies.

"Cet ouvrage d’Emmanuel Alcaraz vient certainement combler un manque, celui de l’accès aux sources de la mémoire de cette guerre d’indépendance algérienne, vue de l’autre côté de la Méditerranée. Il n’est évidemment pas question de relater cette guerre d’indépendance, mais bien de comprendre comment celle-ci, depuis 1962, a pu être traitée par les autorités algériennes. [...] L’ouvrage permet aux lecteurs curieux qui s’intéressent à cet épisode toujours sensible, de comprendre le fonctionnement d’une démarche mémorielle, lorsque celle-ci est conduite par l’autorité politique."
Une recension de Bruno Modica sur La Cliothèque (janvier 2018)

Une interview par Yassir Guelzim pour Le Courrier de l'Atlas (février 2018)

"Le travail d'E. Alcaraz offre une mise au point d'une grande érudition et d'une grande finesse d'analyse. [...] Un livre aussi important historiquement que politiquement."
Une recension de l'ouvrage par Stéphane Rio dans US Magazine (n°775 du 23 décembre 2017).

"L’ouvrage, important dans la compréhension de l’Algérie contemporaine, s’inscrit dans le renouvellement des problématiques portées par une nouvelle génération de chercheurs qui n’ont été ni témoins ni acteurs du conflit de décolonisation et qui cherchent à prendre en compte la pluralité des points de vue pour analyser et dépasser ce passé. Il s’adresse à un public averti et à tous ceux qui s’intéressent à la mémoire et à l’histoire de la guerre d’Algérie et de l’Algérie indépendante."
Une recension par Emmanuelle Comtat pour la revue Mémoires en jeu n°5 (janvier 2018)

"C’est un angle pour le moins original que celui qu’a choisi l’historien Emmanuel Alcaraz pour traiter de la guerre de Libération nationale en abordant celle-ci sous le prisme des lieux de mémoire, des monuments aux morts et des gestes commémoratifs exprimés en hommage à nos chouhada."
Un article du journal El Watan (mars 2018)

"Son esprit critique livre une analyse mémorielle des plus novatrices qui met à mal la mémoire « lissée, exclusiviste, moniste » du récit collectif de l’Algérie contemporaine qui vit dans une reconstruction permanente de son histoire. Pour ce faire, l’auteur offre un choix d’exemples significatifs."
Une recension par l'historien Jean-Charles Jauffret pour Le matin d'Algérie (avril 2018)

"[...] Ce livre n'a pas pour but de susciter des divisions en Algérie, de prendre position pour un acteur contre un autre, mais de permettre un débat apaisé. Le travail de l'historien consiste à confronter les mythes et les mythologies politiques à l'histoire qui n'est pas d'ailleurs une vérité absolue, mais une vérité relative, où intervient également la subjectivité de l'historien, ce qui donne aussi sa saveur au récit historique. [...]"
Le Quotidien d'Oran publie une retranscription de la discussion ayant eu lieu à la librairie de Karthala entre M. Messaoudi et M. Alcaraz (mai 2018)

"Dans cette perspective, son livre, qui permet d’historiciser, donc de mettre à distance, la construction de la mémoire officielle de la guerre d’Algérie et ses –timides – contestations, constitue incontestablement un jalon important."
Une recension par Chantal Verdeil, maitre de conférences en histoire à l'INALCO, responsable du département d'arabe (août 2018)

"[...] le passionnant livre d'Emmanuel Alcaraz Les lieux de mémoire de la guerre d'indépendance algérienne (Karthala), dont la critique du nationalisme mémoriel algérien analyse avec force la crise identitaire que traverse l'Algérie depuis son indépendance en 1962"
Un compte-rendu par Christelle Taraud dans la revue L'Histoire (décembre 2018)

Rencontre enregistrée le 4 mai 2018 à la librairie Karthala.

Algérie, naissance d'une nation (3/4) - Guerre d’indépendance : des mémoires multiples... et concurrentes ? Un entretien avec Emmanuel Alcaraz par Emmanuel Laurentin et Séverine Liatard dans La Fabrique de l'Histoire (avril 2019)

Citation de l'ouvrage dans l'article "Algérie, une mémoire à vif", écrit par Olivia Elkaim pour La Vie (12/04/19)

Une critique de l'ouvrage par Guy Pervillé pour la revue revue de la Société française d’histoire des Outre-Mers (SFHOM) (deuxième semestre 2020)

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