

Auteur(s) :MAZZELLA
Résumé :
Rares sont les études empiriques qui interrogent les formes actuelles d’internationalisation de l’enseignement supérieur dans les pays du Sud. Ce livre permet de poser un autre regard sur le sens des transformations en cours de l’enseignement supérieur et des mobilités étudiantes Sud-Nord et Sud-Sud.
Coédition Karthala - IRMC Tunis.
Rares sont les études empiriques qui interrogent les formes actuelles d’internationalisation de l’enseignement supérieur dans les pays du Sud, et plus particulièrement au Maghreb. Fruit d’une recherche collective – menée dans trois pays du Maghreb (Algérie, Maroc, Tunisie) et en France –, ce livre pose un autre regard sur le sens des transformations en cours de l’enseignement supérieur et des mobilités étudiantes Sud-Nord et Sud-Sud.
Comment les universités maghrébines s’adaptent-elles au processus de Bologne dit LMD ? De quelles manières les états du Maghreb autorisentils l’ouverture d’universités privées nationales et étrangères ? Depuis 2005, quelle politique d’immigration des étudiants la France met-elle en place dans les pays d’origine ? À un moment de restriction de l’accès aux universités publiques européennes et américaines, les auteurs analysent également un autre volet rarement exploré jusqu’ici : la venue au Maghreb d’étudiants étrangers issus du reste du continent africain.
Des changements sociaux significatifs sont analysés tels que l’implication de nouveaux entrepreneurs du savoir, brouillant la frontière public/ privé, le profil du « bon » étudiant du Sud dans la mondialisation, et la constitution d’une nouvelle élite subsaharienne formée au Maghreb, issue des classes moyennes et supérieures, et dont la demande sociale produit déjà ses effets en termes de politiques publiques d’enseignement et d’immigration. Le Maghreb, entre Europe et Afrique, occupe sans doute une place stratégique dans la création d’un large espace universitaire euroafricain, mais il doit se frayer un chemin étroit entre régime autoritaire et politique libérale, contrôle des états et « marchandisation » des savoirs.
Sylvie Mazzella est sociologue, chargée de recherche CNRS au Laboratoire méditerranéen de sociologie à la Maison méditerranéenne des sciences de l’homme. Ses récents travaux portent sur la mobilité étudiante et les processus d’internationalisation de l’enseignement supérieur au Maghreb. Elle a coordonné un dossier de la revue Alfa. Maghreb et Sciences Sociales 2007 sur « L’enseignement supérieur dans la mondialisation libérale. Une comparaison internationale (Maghreb, Afrique, Canada et France) ».
Avec les contributions de : Sophie Bava, Maïten Bel, Ahmed Belkadi, Farah Ben Cheikh, Youcef Berkane, Zineddine Berrouche, Hassan Boubakri, Sylvie Bredeloup, Mohamed Charef, Richard Couëdel, Constance De Gourcy, Valérie Erlich, Stéphanie Garneau, Florian Kohstall, Makrem Mandhouj, Sylvie Mazzella, Tayeb Rehaïl, Fethi Rekik, Alexis Spire, M’hamed Wahbi, Abderrahmane Ould Ahmedou Yacoub.
Fiche technique
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