Saint-Pierre du Matouba. À l’origine de la commune de Saint-Claude
Auteur(s) :LAFLEUR
Résumé :
Une histoire riche en événements particuliers, marquée aussi par une évolution en relation avec l’histoire de la Guadeloupe et des Antilles, fait de cette étude un ouvrage indispensable pour affiner la connaissance historique de la Guadeloupe.
L’origine de la paroisse de Saint-Pierre du Matouba est à rechercher dans la conjonction de circonstances historiques particulières, alliées à une configuration géographique attrayante. Ce territoire d’altitude, circonscrit par deux rivières et adossé aux flancs de la Soufrière, a été remarqué dès les débuts de la colonisation par le gouverneur Charles Houël qui désira le conserver comme propriété personnelle. Vendu en 1719 par son fils, la plus grande partie resta alors en « bois debout ».
Avec le Traité de Paris, la France perdit beaucoup de ses territoires américains, ainsi qu’un approvisionnement facile en bestiaux. Pour y pallier, le gouverneur et l’intendant prirent, le 19 mai 1765, une ordonnance portant établissement d’une hatte ou commune, et d’une zone d’élevage financée et organisée par les habitants. Son peuplement s’effectua avec des Allemands, des Alsaciens et des Européens du nord venus de Guyane, et avec des Canadiens. Ils devaient défricher la zone contre l’attribution d’une parcelle de terrain et d’une case. C’est pour encadrer religieusement et administrativement ces personnes que la paroisse de Saint-Pierre fut créée et confiée aux carmes.
Ce territoire fut également un lieu d’affrontement dans toutes les guerres ; invasions par les Anglais : 1691, 1703, 1759, 1794 et, en 1810, le gouverneur Ernouf y signa la capitulation de la Guadeloupe. Guerres révolutionnaires : 1794 et surtout 1802, date à laquelle Louis Delgrès se sacrifia sur l’habitation d’Anglemont face aux troupes de Richepance.
L’agriculture y eut également sa place : la canne et le sucre avec sans doute la sucrerie la plus élevée de la Guadeloupe, mais surtout le café introduit en Guadeloupe à partir du Matouba, remplacé progressivement dans l’entre-deux-guerres par la banane. L’économie de plantation ayant été la règle, l’évolution du système servile est d’autant mieux analysé que le territoire est petit. Ses acteurs peuvent donc être mieux suivis.
Une histoire riche en évènements particuliers, marquée aussi par une évolution en relation avec l’histoire de la Guadeloupe et des Antilles, fait de cette étude un ouvrage indispensable pour affiner la connaissance historique de la Guadeloupe.
Gérard Lafleur est né le 9 août 1943 à Bougie (Algérie). Docteur en histoire moderne et contemporaine avec une thèse soutenue à l’Université de la Sorbonne-Paris IV, « Minorités religieuses aux Antilles françaises du vent sous l’Ancien Régime », il est l’auteur de nombreux ouvrages et articles concernant l’histoire de la Guadeloupe et des Antilles. Après avoir occupé différents postes de professeur d’histoire en Guadeloupe et été chargé du service éducatif des Archives départementales de la Guadeloupe de 1980 à 2004, il est actuellement membre de la Société d’Histoire de la Guadeloupe et de l’Association des Historiens de la Caraïbe.
Fiche technique
- ISBN
- 9782811111687
- Date de parution
- 2014-11-06
- Nombre de pages
- 221
- Largeur
- 160 mm
- Hauteur
- 240 mm
- Editeur
- Karthala
Zone(s) géographique(s)
Thématique(s)
Collection
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