André Demeerseman (1901-1993). À Tunis, soixante ans à l’Institut des Belles Lettres Arabes (IBLA)
Auteur(s) :DEMEERSEMAN
Résumé :
12 pages photos. André Demeerseman, des Pères Blancs, nommé en 1928 à Tunis pour l’étude de l’arabe et des réalités de l’islam, s’est voulu dès le départ entièrement donné aux Tunisiens. En 1930, il dénonce auprès de l’archevêque les extravagances du Congrès Eucharistique de Carthage parce qu’elles ne respectaient pas « la personnalité tunisienne ».
12 pages photos. André Demeerseman, des Pères Blancs, nommé en 1928 à Tunis pour l’étude de l’arabe et des réalités de l’islam, s’est voulu dès le départ entièrement donné aux Tunisiens. En 1930, il dénonce auprès de l’archevêque les extravagances du Congrès Eucharistique de Carthage parce qu’elles ne respectaient pas « la personnalité tunisienne ». Devenu responsable à Tunis de la maison d’études où il travaille, il lui donne le nom d’Institut des Belles Lettres Arabes (IBLA).
Lors de « tournées dans le bled », il demande à ses étudiants d’être attentifs aux proverbes et aux aphorismes pour y découvrir l’âme tunisienne et sa sagesse de vie. Ce matériel de littérature populaire deviendra la matière première de ses premiers ouvrages. Au service de la compréhension intercommunautaire, il crée en 1934 le « Cercle des Amitiés Tunisiennes » et fonde en 1937 la revue Ibla invitant chacun à promouvoir justice et charité dans ses relations et à apprécier les valeurs vécues par l’autre.
Sur cette voie, il est amené à prendre position, en février 1952, en se rendant à Tazerka pour apporter des secours à la population victime d’un ratissage perpétré par les forces coloniales. L’année suivante, un article favorable à «la Tunisie nouvelle» lui vaut une campagne de presse acharnée.
Sa double fidélité aux Tunisiens et à la vocation primordiale de l’Église fait qu’il est appelé à devenir vicaire général du diocèse de Carthage, responsable des Pères Blancs de Tunisie et discret consultant pour l’élaboration d’un nouveau statut de l’Église en Tunisie. Par son approche fraternelle de ceux qui croient autrement, il fut un précurseur du Concile Vatican II.
Praticien de la rencontre des gens il s’est acculturé durant 66 ans jusqu’à devenir « tunisien d’esprit et de coeur ».
Le père Gérard Demeerseman, des Pères Blancs, après ses études à l’Institut Pontifical d’Études Arabes de Rome (IPEA) fut nommé en 1968 en Algérie pour s’occuper de formation professionnelle. Son établissement nationalisé en 1976, il reprend des études puis part au Yémen toujours pour la formation professionnelle. En 1982, il est professeur au PISAI de Rome. Six ans plus tard, il est supérieur régional de Tunisie puis du Maghreb en 1991. En 1993, il s’insère dans l’équipe de l’IBLA jusqu’en 2000 avant de rejoindre Alger pour s’occuper de formation continue.
Ils en ont parlé
"Il s’agit du portrait du fondateur de l’Institut des belles-lettres arabes à Tunis [...]. C’est l’hommage rendu au père Demeerseman, son oncle par un autre Père blanc, lui-même membre d’IBLA et supérieur des maisons de Tunisie puis du Maghreb. Mais se déroule en filigrane toute la vie politique de la régence jusqu’après l’indépendance. Car le père André était une personnalité engagée, prévoyant à long terme l’évolution inévitable du protectorat français."
Un compte-rendu de Annie Krieger-Krynicki pour l'Académie des Sciences d'Outre-Mer
Fiche technique
- ISBN
- 9782811113117
- Date de parution
- 2014-12-10
- Nombre de pages
- 416
- Largeur
- 160 mm
- Hauteur
- 240 mm
- Editeur
- Karthala
Collection
Thématique(s)
Zone(s) géographique(s)
Vous aimerez aussi