L'évêque qui refusait le cléricalisme. Cinq années avec Léonidas Proaño chez les Indiens d'Equateur
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L'évêque qui refusait le cléricalisme. Cinq années avec Léonidas Proaño chez les Indiens d'Equateur

Auteur(s) :TRIBOUT

25,00 € TTC

Résumé :

À travers sa découverte de la réalité du pays et son propre partage de la vie des habitants, l’auteur nous présente « l’évêque des Indiens », qui choisit d’être pauvre parmi les pauvres.

Format : Papier
Quantité
Disponible

A 29 ans, Jacques Tribout interrompt une belle carrière dans l’industrie pour se mettre pendant cinq ans au service des Indiens en Équateur (d’octobre 1981 à novembre 1986). Il va le faire sous la houlette de Léonidas Proaño (1920-1988), évêque de Riobamba de 1954 à 1985. À travers sa découverte de la réalité du pays et son propre partage de la vie des habitants, l’auteur nous présente « l’évêque des Indiens », qui choisit d’être pauvre parmi les pauvres. Emprisonné sous la dictature militaire et dénoncé aux instances romaines qui déclencheront contre lui une enquête pour juger de la manière apparemment non orthodoxe de gérer son diocèse, il est celui qui, sous l’impulsion du Concile Vatican II, a inventé une nouvelle façon d’être Église. Pour Mgr Proaño c’est en libérant l’Église du cléricalisme qu’elle peut à son tour devenir libératrice.

Le diocèse de Riobamba devient un laboratoire de la théologie de la libération, de l’option préférentielle pour les pauvres, des communautés ecclésiales de base. Jacques Tribout, ou plutôt Santiago comme il est connu là-bas, raconte son insertion dans ce formidable mouvement qui a permis aux Indiens de sortir du servage. Les équipes de l’évêque libèrent la Parole, et la Parole libère un peuple opprimé. L’Église elle-même est secouée par le mouvement qu’elle a fait naître.

À la suite de Mgr Proaño, mais à bien moindre conséquence, cela vaudra aussi à Jacques Tribout de devenir suspect aux yeux de la police, au point qu’il préfèrera, profitant d’une opportunité, quitter l’Équateur à bord d’un bananier, évitant ainsi la police des frontières de l’aéroport international de Quito.

Jacques Tribout, ancien élève de l’École Polytechnique, ingénieur et inventeur dans un laboratoire de recherche de Saint Gobain, a été également officier de marine. Après cinq ans passés en Équateur, à son retour en France, il fait des études de théologie, et s’occupe entre autres des laïcs partant en Amérique latine (DCC-CEFAL). Puis il reprend en 1991 sa carrière d’ingénieur, principalement à la SNCF. Aujourd’hui, retraité à Nantes, il revient par ce livre sur une page de l’histoire de la vie de l’Amérique latine et des Églises, histoire grandement susceptible d’inspirer l’Église universelle. Car à l’heure où celle-ci, à la suite du pape François, se penche sur son propre fonctionnement et cherche à dire non au cléricalisme, ce livre apporte le témoignage d’une autre manière de concevoir l’autorité.

Table des matières

Préface
Xavier de Maupeou

 

PREMIÈRE PARTIE : MA RENCONTRE AVEC L'ÉQUATEUR

1. Départ pour l’Équateur

2. Quelques repères sur l’Équateur

3. Quelques aspects de la théologie de la libération

 

DEUXIÈME PARTIE : LEONIDAS PROAÑO, PERE CONCILIAIRE

4. Leonidas Proaño, de sa naissance en 1910 au retour du Concile Vatican II

A. Leonidas Proaño, de son ordination épiscopale en 1954 au Concile en 1962

B. Leonidas Proaño, père conciliaire

5. La mise en application du Concile, et les conflits qui s’ensuivirent

 

TROISIÈME PARTIE : MES CINQ ANNEES PARMI LES INDIENS QUICHUAS

6. Mon arrivée à Riobamba

7. Mon travail avec les Indiens

8. Les communautés ecclésiales de base (CEBs) en monde rural

9. La pastorale missionnaire dans le diocèse

A. L’Équipe missionnaire itinérante

B. La question de l’inculturation

C. Les missionnaires indiens et le séminaire indien

10. Le diocèse de Riobamba, une Église qui s’invente

11. Ma vie à Riobamba

12. Quelques événements dans la vie du diocèse de Riobamba

13. Retour en France

 

Épilogue

Ils en ont parlé

Une recension de Alterinfos (janvier 2019)

 

"À travers sa découverte de la réalité du pays et son propre partage de la vie des habitants, Jacques Tribout raconte son insertion dans ce formidable mouvement qui va aider les Indiens à sortir du servage."
Un compte-rendu de Ouest-France (janvier 2019)

"Ce livre est le témoignage, par un de ses acteurs, d’une Église latino-américaine qui, après Vatican II, a tracé de nouveaux chemins pour annoncer l’amour de Dieu aux humiliés. Corrélativement, il dit aussi l’histoire d’un peuple qui s’est libéré d’une oppression séculaire. Prenant de la hauteur, nourri par l’expérience vécue par l’auteur, il éclaire les enjeux d’une Église qui, à la suite du pape François, se penche aujourd’hui sur son propre fonctionnement."
Une recension de Luc Boutray pour La doctrine sociale de l'Église catholique (février 2019)

"Avec son épouse colombienne, Jacques Tribout, ingénieur français devenu théologien, a collaboré en Équateur avec Mgr Léonidas Proano, évêque de Riobamba. Il en témoigne ici et rappelle que cet « évêque des Indiens », issu d'une famille pauvre, a été marqué par la méthode Voir-Juger-Agir, le concile Vatican II et les théologiens de la libération. Quand ce pasteur développait une Église locale libératrice et communautaire, il a dû faire face aux dirigeants de son pays, à un nonce apostolique, à des confrères et à l'Opus Dei. Un livre stimulant et bien documenté."
J.Bd dans la revue L'Appel (avril 2019)


"On pourrait dire de ce livre, riche et divers, qu’il nous amène à tourner notre regard trente ans en arrière, pour mieux nous projeter dans ce que pourra être notre Église d’ici quelques années."

Une recension de l'ouvrage par Alain Henry dans Etudes (mai 2019)

"Léonidas Proaño considère que sa pastorale est prioritairement axée sur la fidélité à l’Évangile et la justice sociale plutôt que sur les sacrements. Avec de nombreux détails,Jacques Tribout explique comment il a participé activement à ces actions dans le diocèse de Riobamba dans le but d’inventer une nouvelle Église avec les Indiens, les Communautés Ecclésiales de Base comme missionnaire itinérant quichua (ce dernier mot désigne la langue de l’empire inca). Le livre de Jacques Tribout contient quelques photos, dont une de son mariage indien avec son épouse Melba. Résidant maintenant en France, il visite régulièrement le pays auquel il est tant attaché."

Une recension de l'ouvrage par Jean-Pierre Schmitz dans Les réseaux des parvis (mai 2019)
 

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Fiche technique

ISBN
9782811125660
Date de parution
2018-11-28
Nombre de pages
334
Largeur
160 mm
Hauteur
240 mm
Editeur
Karthala

Collection

Signes des Temps

Zone(s) géographique(s)

Amériques

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