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Auteur(s) :Mounira CHARIET
Résumé :
Cet ouvrage analyse les transformations de l’Algérie contemporaine en interrogeant ses langues et ses systèmes éducatifs aux différentes phases de son histoire.
Cet ouvrage analyse les transformations de l’Algérie contemporaine en interrogeant ses langues et ses systèmes éducatifs aux différentes phases de son histoire. À l’indépendance, le choix de l’arabisation et sa mise en œuvre dans le champ scolaire jusqu’à l’université sont engagés au détriment de la diversité des langues parlées – darija, tamazight et français – et de leurs variétés. Dans l’esprit des législateurs, et dans leurs discours, cette politique devait permettre la récupération d’une identité bafouée durant la colonisation, contribuer à la construction de l’État-nation et, à terme, à l’unification linguistique et culturelle du pays au service d’une citoyenneté algérienne spécifique.
À rebours des approches normatives qui concluent à l’échec de l’arabisation, mais aussi de celles qui interprètent le maintien du français comme une intériorisation des rapports de domination coloniale, nous proposons une approche en termes de complexité. Dans le côtoiement des langues et de leurs différents registres et variétés, notre démarche vise à saisir les indices de transformations plus discrètes à l’œuvre dans la société, de la plus urbaine à la plus rurale, en tenant compte des configurations nouvelles et évolutives du pays, des années Bouteflika au Hirak. À travers la jeunesse et les pratiques sociales, en mobilisant des matériaux variés – de l’observation sociologique à la production du cinéma algérien –, cette analyse met en évidence les prémices du désaveu de la société envers le politique.
Fiche technique
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