L'économie camerounaise. Un espoir évanoui

Au milieu des années 1980, le Cameroun entre dans une phase de turbulences. Dix ans après, il n'en est toujours pas sorti. La longueur et la dureté de la crise amènent à s'interroger sur l'origine et les déterminants d'une telle remise en question du régime de croissance antérieur, que tous reconnaissaient comme exemplaire et que l'on a pu qualifier de "miracle camerounais". En quelques années et au regard des indicateurs de performance économique, comme de ceux qui cherchent à cerner la cohérence des politiques économiques, le Cameroun a perdu son statut de modèle régional pour figurer parmi les "mauvais élèves" stigmatisés par les rapports des institutions multilatérales.

Jean-Joël Aerts est économiste à l'Agence française de développement, responsable au CEFEB de l'option "projets". Ayteur de plusieurs modèles macroéconomiques, il a principalement travaillé sur le Cameroun, le Bénin, le Burkina Faso et la Côte d'Ivoire.

Denis Cogneau est économiste, chercheur à l'IRD et au GIS DIAL, enseignant dans le DEA de Démographie économique de l'IEP-Paris. Ses recherches ont porté principalement sur l'analyse de spolitiques macroéconomiques, les inégalités et la pauvreté dans les pays en développement, notamment au Cameroun, à Madagascar et en Côte d'Ivoire.

Javier Herrera est économiste, chercheur à l'IRD et au GIS DIAL. Il a mené des recherches sur les échanges transfrontaliers non enregistrés entre le Nigeria et ses voisins, les marchés parallèles de changes et l'impact des réformes structurelles en Afrique subsaharienne. Il travaille actuellement sur la pauvreté au Pérou.

Guy de Monchy est économiste, administrateur de l'INSEE. Ancien directeur de DIAL et spécialiste en analyse macroéconomique, ses travaux de modélisation ont aussi bien porté sur la France que sur les pays en développement (Sénégal, Cameroun).

François Roubaud est économiste, chercheur à l'IRD, il travaille au sein du GIS DIAL. Ses travaux ont porté sur le secteur informel, le marché du travail et l'analyse des réformes éconmiques dans les pays en développement, notamment au Mexique, au Cameroun et à Madagascar.