Littérature africaine et oralité
Auteur(s) :BAUMARDT Ursula, DERIVE Jean
Résumé :
L’oralité a été convoquée dès l’origine par la critique comme l’un des critères d’approche privilégiés de la production littéraire africaine. Mais la relation entre les deux champs ne saurait donc avoir été la même tout au long de ces années comme le montre l'auteur.
L’oralité a été convoquée dès l’origine par la critique comme l’un des critères d’approche privilégiés de la production littéraire africaine. Celle-ci aurait trouvé en cette source patrimoniale l’un des ferments de sa spécificité.
Mais, en près d’un siècle, les littératures africaines écrites ont considérablement évolué dans leur esthétique comme dans leur thématique et les littératures orales aussi. La relation entre les deux champs ne saurait donc avoir été la même tout au long de ces années.
L’identification de l’oralité dans la production écrite en des genres traditionnellement étrangers à ce type de culture – qu’il s’agisse de romans, de pièces de théâtre ou de poèmes – peut se manifester sous diverses modalités : évocation thématique, collage de genres oraux dans le corps du texte, structure rhétorique, etc. On peut en outre se demander dans quelle mesure la présence de ces différents traits d’oralité dans les oeuvres écrites est consubstantielle à la création littéraire africaine et si elle ne relèverait pas plutôt de postures idéologiques.
L’étude de la relation entre littérature et oralité ne saurait, par ailleurs, se borner à l’examen des traces de culture orale dans l’écriture. On peut aussi partir des oeuvres orales patrimoniales pour voir dans quelle mesure elles relèvent de la littérarité ou si elles ne sont pas en train d’évoluer vers des formes qui les rapprochent de la littérature écrite.
Ursula Baumgardt est professeur à l’Inalco et membre du Laboratoire Langage, langues et cultures d’Afrique noire (LLACAN, Inalco, CNRS, PRES Sorbonne-Paris Cité). Jean Derive est professeur émérite de littérature générale et comparée de l’université de Savoie et membre du LLACAN.
Table des matières
Introduction
I. Les sources orales de la littérature écrite en Afrique
Le cas du roman francophone
1. Marie-Rose Abomo-Maurin, L’oralité, source de rénovation des techniques romanesques dans l’A-Fric de Jacques Fame Ndongo
2. Ehora Effoh Clément, Les « nouveaux habits » de l’oralité chez les romanciers ouest- africains de la seconde génération
Le cas du roman anglophone
3. Françoise Ugochukwu, Les leçons de Tortue, d’Achebe à Adichie
Le cas du roman en langues africaines
4. Aoudé Ali et Jean Derive, Présence de l’oralité dans la production écrite : le proverbe dans la littérature contemporaine hausa
5. Mélanie Bourlet, Roman peul et oralité
Le cas de la poésie francophone
6. N’guettia Martin Kouadio, Configurations et fonctionnements de l’oralité dans D.E.J.A.V.U de Noël X Ebony
II. Littérarité et littérarisation de la littérature orale aujourd’hui
Un exemple du Maghreb
7. Amar Ameziane, L’oralité en Kabylie : une oralité de plus en plus médiatisée
Deux exemples d’Afrique centrale
8. Serenah Tomba,La devise dans la société punu du Gabon : simple production verbale ou genre littéraire ?
9. Kelly Marlène Milébou Ndjavé, Pierre-Claver Akendengué et l’art de chanter le conte (Gabon)
Fiche technique
- ISBN
- 9782811110178
- Date de parution
- 2013-10-10
- Nombre de pages
- 168
- Largeur
- 135 mm
- Hauteur
- 215 mm
- Editeur
- Karthala
Collection
Thématique(s)
Zone(s) géographique(s)
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