

Auteur(s) :BAYART
Résumé :
Comment démêler l’écheveau des interactions entre religion et politique en Afrique ? En s’inscrivant dans une perspective de sociologie historique et comparée, et en montrant que l’état, sur le continent, est une cité cultuelle, tout comme il le fut en Europe.
Jamais, peut-être, l’évidence de l’interaction entre la sphère de la religion et celle de la politique n’a été aussi grande en Afrique. « Peut-être », faut-il bien insister car, en la matière, les illusions d’optique de l’actualité et le prisme déformant des émotions ne sont pas bons conseillers. Il n’empêche que les événements sont là pour nous rappeler que dans cette partie du monde, comme ailleurs, chacun est pour soi, et Dieu décidément pour tous.
Comment démêler l’écheveau des interactions entre religion et politique en Afrique ? En s’inscrivant dans une perspective de sociologie historique et comparée, et en montrant que l’état, sur le continent, est une cité cultuelle, tout comme il le fut en Europe. Ce qui n’exclut nullement sa sécularisation, dans la mesure où l’autonomisation du politique par rapport à l’ordre de la foi est souvent née, paradoxalement, de la sphère religieuse elle-même.
Jean-François Bayart est professeur à l’IHEID de Genève, et titulaire de la chaire Yves Oltramare « Religion et politique dans le monde contemporain ».
Une interview de l'auteur à lire sur le site de The Graduate Institute Geneva (janvier 2018)
Jean-François Bayart est l'invité du Grand Débat de Africa n°1 (avril 2018)
"Pour beaucoup, l’Afrique est un épicentre majeur du bouillonnement qui lie le religieux et le politique en un ballet souvent sanglant. On pourrait légitimement penser que l’Afrique présente une perméabilité singulière au phénomène religieux. Eh bien, il n’en n’est rien. En tout cas pas selon Jean-François Bayart, politologue français et enseignant à l’Institut des hautes études internationales et du développement à Genève. Pour lui, si l’Afrique se distingue d’autres régions du monde, ce n’est pas en raison du foisonnement des mouvements religieux qui interfèrent en permanence avec le politique (ou l’inverse) mais au fait que ces mouvements ont leurs origines à l’extérieur de la culture africaine.[...]"
Une recension dans la section "Espaces de liberté" du Centre d'Action Laïque (mai 2018)
Fiche technique
Vous aimerez aussi