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Auteur(s) :Franck MERMIER
Virginie MILLIOT
Résumé :
Toute une tradition sociologique de Georg Simmel à Richard Sennett, en passant par Robert Park, a insisté sur la vertu libératrice de la grande ville peuplée d’individus, où se retrouverait le triptyque modernité, anonymat et cosmopolitisme. Ce recueil offre ainsi une large variété d’exemples de la manière dont les pratiques d’anonymat configurent la vie sociale dans les villes et contribuent à créer des espaces de sociabilité où se conjuguent pratiques ludiques et transgressives, négociations des rapports de genre et jeux d’identification. Il propose un premier état comparatif des régimes de visibilité et d’invisibilité en ville, qui nourrira pour longtemps la réflexion sur les liens entre sociétés urbaines et processus de subjectivation.
Toute une tradition sociologique de Georg Simmel à Richard Sennett, en passant par Robert Park, a insisté sur la vertu libératrice de la grande ville peuplée d’individus, où se retrouverait le triptyque modernité, anonymat et cosmopolitisme. Cette vision positive de la ville, perçue comme espace d’individualisation et de liberté, s’accompagne d’une conception supposée universelle de l’anonymat comme forme d’adaptation individuelle et de régulation sociale dans un environnement dense et hétérogène. À l’heure où la condition urbaine est généralisée, cet ouvrage revient sur ces postulats en partant d’une analyse ethnographique comparative des expériences des citadins. Il nous fait pénétrer dans les coulisses de la ville pour révéler le rôle des pratiques d’anonymat dans la définition des citadinités, traitant des frontières entre l’intime, le privé et le public, ainsi que des contraintes de rôle et de statut, et des manières de les contourner par la recherche de l’anonymat. La diversité des sociétés urbaines considérées, de Moscou à Abou Dhabi, en passant par Buenos Aires, Bogota, Pékin, Téhéran, Kinshasa, Beyrouth et Istanbul, permet d’enrichir l’analyse d’une notion élaborée dans le contexte occidental. Ce recueil offre ainsi une large variété d’exemples de la manière dont les pratiques d’anonymat configurent la vie sociale dans les villes et contribuent à créer des espaces de sociabilité où se conjuguent pratiques ludiques et transgressives, négociations des rapports de genre et jeux d’identification. Il propose un premier état comparatif des régimes de visibilité et d’invisibilité en ville, qui nourrira pour longtemps la réflexion sur les liens entre sociétés urbaines et processus de subjectivation.
Franck Mermier est anthropologue, directeur de recherche au CNRS-IRIS, et Virginie Milliot anthropologue, maître de conférences à l’université ParisNanterre-LESC.
Ont contribué à cet ouvrage : Gala Huilén Agüero, Laure Assaf, Judith Audin, Sylvie Ayimpam, Sarah Carton de Grammont, Sophie Chevalier, Benoît Fliche, Sofiane Merabet, Timour Muhidine, Mariano Perelman, Mina Saidi-Shahrouz, Gina Paola Sierra.
Fiche technique
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